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ludovia-affiche-a3-2018-hep-vaudA l’invitation de Lyonel Kaufmann (professeur formateur à la HEP-VD à Lausanne en Suisse), je me suis livré à l’exercice d’un Pechakucha sur le thème « Mon école en 2030 à l’heure des neurosciences et de l’intelligence artificielle« . Il s’agissait d’une séance de fin de journée lors de la première édition de Ludovia.ch, en compagnie de 6 autres intervenants (merci à Christophe Batier pour la mise en ligne de ces interventions) :

@batier,
@EricFourcaud,
@margaridaromero,
@mge_chevalier,
@ArianeDumt,
@lyonelkaufmann .

Le Pechakucha (du japonais ペチャクチャ : « bavardage », « son de la conversation ») est un format synchronisant une présentation orale à la projection de 20 diapositives se succédant toutes les 20 secondes, de préférence sans effets d’animations. La présentation dure ainsi exactement 6 minutes et 40 secondes. Ce format impose de l’éloquence, un sens de la narration, du rythme, de la concision, tout autant que de l’expression graphique.

Présenter sa vision de l’école en 2030 est un exercice de prospective, exposant forcément à quelque ridicule… Il permet cependant de mettre à plat certaines idées.

J’ai souligné l’importance d’appuyer l’enseignement sur des acquis scientifiques, notamment par la formation initiale et continue et par la recherche collaborative entre les enseignants.

J’ai cependant souligné l’importance de ne pas céder à une tentation scientiste par laquelle on jetterait dans linfrascientifiqutout ce qui ne relèverait pas des sciences cognitives. On peut en effet craindre une telle attitude en lisant certaines déclarations, telles que celle de Laurent Alexandre : « À partir de 2030 environ, l’éducation va sortir de l’âge du bricolage pour devenir une science exacte » (La guerre des intelligences, J.-C. Lattès, 2017). J’ai opposé en ce sens le modèle du soleil — la vérité unique — au modèle de la constellation — la vérité plurielle des sciences (je tiens cette opposition de Michel Serres, qu’il expose aussi dans cet entretien filmé).

J’ai aussi formulé l’espoir de voir l’école perdurer comme communauté d’apprentissage, mais en dépassant la classe unique. L’école de 2030, espérons-le, pourrait être plus efficace et perdre moins d’énergie (je tiens ce souci thermodynamique de conversations avec Jean-Louis Schaff).

Aidée des médiations de l’intelligence artificielle, elle pourrait permettre une plus grande individualisation des apprentissages (vers un préceptorat généralisé) et augmenter la diversité et la qualité des interactions sociales.

L’école ne disparaîtrait pas, mais retrouverait son essence, telle que formulée par Ken Robinson : « School : any community of people that comes together to learn with each other. » (Ken Robinson & Lou Aronica, Creative Schools : The Grassroots Revolution That’s Transforming Education, 2015).



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Par : François Jourde

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