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« Instagram du porno » : lutter contre la mise en scène et la vente des images du corps des adolescents

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Le journaliste  Valentin Dunate qui sur France Info nous alerte : De plus en plus de jeunes filles ont trouvé un moyen de se faire l’argent en vendant des photos d’elles très dénudés, pour ne pas dire plus. On appelle cela un  « Instragram du porno »

Le principe est simple : une jeune fille ouvre un compte sur un site dédié et propose des abonnements pour qu’elle puisse être vue.  Cela peut être de façon extravertie en publiant de simples selfies ou de courtes vidéos, mais ça peut aussi aller plus loin. Il y a la simple exhibition de soi habillée, mais aussi les poses dénudées pouvant être de plus en plus scabreuses. Le réseau social OnlyFans fait un carton chez les jeunes, explique le site magic maman qui s’inquiète à juste titre des dérives et risques liés à cette pratique qui permet aux jeunes d’obtenir de l’argent facilement en vendant l’image de leur corps et de leur intimité.

Bien évidemment, les parents ne sont pas informés et risquent de tomber des nues s’ils découvrent que leur ado propose des abonnements payants. Ouvrir un compte sur OnlyFans apparait sans risque au premier abord puisqu’il s’agit pour les jeunes de suivre -contre abonnement- des célébrités. Dès la première page, le message est clair :  » Inscrivez-vous pour gagner de l’argent et interagir avec vos fans ! ». Mais si la présentation est anodine, il faut rappeler qu’à l’origine, ce réseau social a été créé pour que les actrices de vidéos pornos puissent générer des revenus sans être exploités par l’industrie de la pornographie gratuite, comme l’explique le Huffington Post.

La plateforme OnlyFans peut permettre à des mineurs d’avoir accès à du contenu pornographique. Ses responsables expliquent qu’il faut avoir au moins 18 ans pour s’inscrire, mais il est très facile de contourner la restriction en mentant sur son âge. Puisque l’utilisation d’OnlyFans dépend d’une carte bancaire, la plupart des jeunes ne peuvent pas y avoir accès sauf s’ils ont les moyens d’en utiliser une. Ensuite, il faut s’inscrire pour suivre tel ou tel compte.  Certains sont gratuits d’autres sont payants.  La plateforme valorise surtout le fait de se mettre en scène et de créer un compte permettant de gagner de l’argent. (Au passage Onlyfans encaisse 20% des revenus).

Le risque est aussi ailleurs : Valentin Dunate explique que ce site qui accueille des mannequins, des stars de la téléréalité ou du porno, fait aussi un tabac chez des étudiantes qui ont trouvé là un moyen de se procurer un revenu en donnant à voir leur image plus ou moins dénudée. Il prend pour exemple Sarah, 18 ans, étudiante en région parisienne. Elle s’est lancée en octobre dernier. 200 abonnés payent 14 euros par mois pour suivre son compte. « Au début, ça me rapportait à peu près 1 200 euros par mois, et là ça me rapporte dans les 3 000 euros par mois« . Elle est devenue « créatrice de contenu » terme utilisé pour appeler ces personnes qui vendent des images de leurs corps.

La phase d’engagement des « créatrices de contenu » est progressive : plus elles souhaitent attirer des abonnés plus elles doivent se mettre en scène dans des positions de plus en plus suggestives. Finalement, certaines glissent progressivement dans la publication de contenus pornographiques après avoir été contactées par des producteurs de vidéos.

France info a découvert que des milliers de jeunes, parfois même des mineurs, vendent des images de leurs corps sur la grande majorité des réseaux sociaux.  « ils sont Sur Twitter notamment, il y a des centaines de profils de jeunes filles mineures, qui proposent des photos ou vidéos d’elles totalement nues ».

Si vous accompagnez en tant que professionnels des jeunes, n’hésitez pas à leur parler des réseaux sociaux Intéressez-vous à leurs usages et tentez de savoir ce qu’ils ou elles en pensent. Un travail de prévention peut être tout à fait utile sur ce sujet.

Pour aider les jeunes filles et ces jeunes hommes, leurs parents également, il existe aussi un numéro vert contre les violences numériques: le 3018.

Photo créée par lookstudio – fr.freepik.com



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Par : Didier Dubasque

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