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Attention à la visioverdose ! Quelques recettes pour s’en sortir…

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La réflexion d’un étudiant de l’ARIFTS a attiré mon attention : il expliquait récemment que nombre d’entre eux en ont assez des visioconférences à répétition et attendent avec impatience la possibilité de se retrouver dans le monde réel pour suivre leurs cours. Le virtuel a des limites et il parait important de regarder  de près ce que provoque notre exposition prolongée aux écrans dans le cadre du travail et de la formation.

Certains parlent désormais du « Zoom Doom » un terme lié à une application mais qui les concerne toutes. Le Zoom Doom, est  « un état de morosité lié à l’usage intensif du logiciel de visioconférence. Il peut provoquer de la fatigue, la sensation d’être vidé d’énergie et, dans certains cas, des douleurs physiques ». Et cela devient le risque principal auquel s’exposent les personnes qui télétravaillent exclusivement via les écrans.

Des constats qui s’appuient sur le fonctionnement de notre cerveau.

La plus grande erreur faite par les personnes qui s’engagent dans le télétravail est d’essayer de récréer l’expérience de la vie en présentiel, en particulier, quand il s’agit des réunions. Il en est de même pour les cours dispensés aux étudiants. Le fait d’avoir des réunions ou des cours en ligne toute la journée représente exactement ce qu’il faut éviter de faire. Selon les études actuelles la durée optimale des sessions  en ligne devrait être de 60 à 90 minutes. Assez longtemps pour obtenir des résultats conséquents sans perdre l’attention ou causer de la fatigue. Il faut éviter d’aller au-delà sans temps de repos.

Pourquoi ? Parce que notre cerveau a des besoins de s’évader, d’être stimulé, mais aussi  de se reposer

S’évader

Il est difficile de garder son attention centrée sur un seul point ou objet (par exemple un écran). Rapidement notre cerveau tente de s’évader. Il nous invite à regarder ailleurs, à décrocher et si nous ne le faisons pas, il encaisse des signaux à sens unique qui provoquent une rapide fatigue mentale. Cela joue aussi sur nos humeurs. Le cerveau n’aime pas être uniquement stimulé par les seuls sens de l’ouïe et du regard. Sa perception est plus large et crée un ensemble.  Il lui faut pouvoir percevoir des sensations liées à une communication interactive qui intègre d’autres éléments liés à l’environnement. Bref il a besoin d’utiliser les multiples capteurs qui sont à sa disposition.

Être stimulé

Selon les recherches, il est désormais admis que l’exercice physique stimule les facultés mentales. Si avant de vous réunir à distance, vous avez pratiqué une activité physique, vous aurez les idées plus claires et serez plus détendu(e). Autre stimulation : la curiosité. Il est reconnu que si une réunion en ligne vous surprend et vous donne envie d’en savoir plus, elle sera efficace et vous fatiguera moins. L’ennui vient de la conformité et envahit rapidement votre esprit si vous n’êtes pas surpris ou si votre curiosité n’est pas stimulée. C’est pourquoi en réunion en ligne il faut pouvoir passer d’une intervention à une autre assez rapidement pour éviter que celles-ci deviennent soporifiques. Il nous faut tenir compte de cette règle : Nous ne prêtons pas attention à ce qui nous ennuie. Or souvent quoi de plus ennuyeux qu’une réunion de travail ? Celles-ci doivent être animées de façon à ce que les participants ne s’ennuient pas. (C’est plus facile à dire qu’à faire)

Se reposer

C’est une évidence : notre cerveau a besoin de repos. Or nous dormons de moins en moins. C’est un réel problème. Un cerveau reposé est beaucoup plus efficace et réactif. J’expérimente cela : si je rédige le matin, les phrases et les idées sortent spontanément. Si j’écris en fin de journée, c’est beaucoup plus laborieux. Les étudiants qui révisent leur cours pour un examen l’ont bien compris, c’est le matin que l’on est en meilleure forme, avant que tous les stimulus de la journée nous fatiguent, que l’on retient le mieux. D’où l’intérêt d’organiser vos réunions (en ligne ou en présentiel) le matin. Là aussi, c’est quelque chose que j’ai pu expérimenter. Nous sommes beaucoup plus créatifs et à l’écoute quand notre cerveau s’est bien reposé. Nous sommes frais et dispos (plutôt le matin) pour écouter comprendre et analyser. Avoir un cerveau reposé, c’est aussi accepter de se programmer une petite sieste en cours de journée.  15 minutes maxi : attention à ne pas repartir dans un cycle complet de sommeil.

Voilà pour l’essentiel. Je ne suis pas « coach » en management, mais comme tout travailleur social qui se respecte, j’ai une pratique des réunions qui m’ont permis de prendre le temps de réfléchir sur ce qui marche en réunion et ce qui ne fonctionne pas. Pensez qu’en distanciel, les effets sont amplifiés. Il s’agit donc d’en tenir compte, mais aussi de se  protéger de tous les excès. Car souvent nous subissons des réunions sans vraiment pouvoir agir sur leur contenu. Avec les applications certains peuvent aussi « tricher » étant connecté tout en faisant autre chose grâce au partage d’écran en plusieurs zones. Mais ça je suis sûr que je ne vous l’apprends pas !

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Lien vers l’origine de l’article
Par : Didier Dubasque

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